MUSIQUE …
…Fraîcheur de l’instabilité
La brise frivole danse…
Et fait valser
Les cimes élancées des cyprès
Fait avancer l’onde calme des lacs
Murmure aux oreilles des feuilles
Les mille secrets de la vie…
Le ciel fait tourner les pages
Sourit aux anges de passage
Et l’écriture des nues en mouvance
Est une profonde musique spatiale
Où les danseuses des levers
Et des crépuscules
Lèvent le voile sur les mille parures
Et l’écume matinale
Et la rosée en veillée
Décident de lever l’ancre
Dans l’indescriptible musique de l’évaporation
Et le silence perd son silence
Quand les vagues suivent les vagues
Quand les vagues jouent avec les mouettes
Et viennent caresser les falaises…
Où les échos emportent les échos
Et les écueils qui essuient les larmes
Et le sable qui efface le sable
Et le vent qui pousse des ailes
Pour se blottir dans les bras des rochers
Tout est murmure et élévation
Tout est exclamation … multiforme
Tout est mouvement perpétuel
Tout est symphonie de la nature
Tout est émotion et sculpture
Et de ces vas et viens…!
De ces mille éclosions de fleurs
Des notes colorées montent en crescendo
Dans la dimension ouverte de nos rêves
De l’accordéon de l’océan
Au clavier d’un piano d’un lac en éveil
De la lyre des arbres où joue la brise
Tout est extase de nos sens en transe
Tout clame la félicité de l’instant…
Du premier cri d’un bébé
Des pleurs, des rires des cascades
De la bise qui passe en gémissant
Tout est l’insondable musique
Mais la vraie musique
Celle qui nous domine
C’est la musique de l’âme…
© Kacem loubay
Samedi 28 Septembre 02
khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive
AMIE, JE SORS DE MA RESERVE
Amie, je sors peu à peu de ma réserve
J’essaie de sortir des ornières du passé
J’ai chevauché en solitaire cette vie
Mon trajet est un long labyrinthe sans fin
Et mon unique patrimoine est ma demeure
J’ai essuyé de mes mains moites les misères
Qui me collaient durement sur tout le corps
Les jours, les mois, les saisons qui passent
Laissent au fond de mon cœur des empreintes
Des fois je me sentais en pleine convalescence
Des fois encore émergeaient de l’abîme des cris
Je ressemble aux eaux d’un profond océan
Qui virent de la simple vague à la fureur
En dévastant la côte de la rage de la houle
Après la tempête déchaînée, ses lourds ravages
Le calme retrouvé, la douceur a repris son siège
Et moi, ravi, je quitte l’enceinte de mon gîte
Pour sillonner en solitaire les rives du fleuve
Regarder les reflets des arbres, des nuages
Suivre de mes yeux rassérénés la foule qui passe
Amie, tu vois je sors de mon infortune réserve
Pour continuer à peindre de me mots des toiles
Ma tristesse n’est qu’une goutte de rosée
Qui se lamente le matin sous les rayons du soleil
Je vis sous tension, je ne suis qu’un furtif acteur
Jouant son rôle écrit par les mains de la… destinée
© Kacem loubay
Lundi 7 Janvier 2002
KHENIFRA : MAROC
loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive