Voyant cette caille brun paille
Sautillant allègrement, se moquant du temps.
Ses yeux luisant regardant ma taille,
Me fît sourire tout devant.
Point peureuse, mais sur ses gardes,
N'eut pas peur de se baigner dans la flaque.
Elle se plaît bien et s'y attarde,
Le chat gris prêt à l'attaque.
Dans un vif éclair, il fût sur place,
Guettant sa proie dans la mélasse.
Ses pattes collées, elle se débat,
Implorant le sombre chat...
Ses griffes acérées prêt à sauter,
Le dos allongé, il s'engage, tel un félin.
Son regard se fige pour l'attraper,
Amusé de la voir embêter, Il la tient.
-Je ne suis point bonne à manger,
Laisse-moi ma chance, ma liberté.
D'autres plus grosses seront te régaler,
Je suis née à l'aube d'une nouvelle année.
Si je suis prédateur, la faim me tenaille,
Nous connaissant par coeur,
Tu devrais te tenir à l'égard, caille,
Il fît le dos rond, réfléchissant l'heure.
Le chat emplit du repas de la veille,
A l'aide de sa patte, brille sa moustache.
Sa faim s'estompe, il bâille...
Heureuse d'être sauver, la caille s'échappe.
Mais en ses mots le chat lui dit :
Prends-garde aux chasseurs !
Ils servent à l'apéritif... des cailles.
© Clotilde de Saint Jean